HISTOIRE DE L'AÉRODROME

L’aérodrome de Pujaut est implanté sur les anciennes terres asséchées de l’étang.

Conçu à l’origine en 1919 comme terrain de secours de l’aérodrome d’Avignon, il ne mesurait que 30ha.

 En 1937, sous l’impulsion du Capitaine Geille, il est question d’y établir un centre militaire d’instruction du parachutisme.

 Frédéric Geille était un aviateur intéressé par les premiers essais pratiques d’utilisation du parachute à des fins opérationnelles réalisés en Union Soviétique en 1930. Il est envoyé en stage à Moscou et monte à son retour le premier Centre d’Instruction au Parachutisme sur l’aérodrome de Pujaut dont il prend le commandement. Il est depuis considéré comme le « père des paras » français et l’inventeur des chuteurs opérationnels et le camp d’aviation est le berceau des paras en France.

Pour réaliser ce projet, le ministère de l’Air décide de porter la surface du Camp d’Aviation à 120ha et le destine dès 1938 à l’unique activité militaire. La possibilité de faire coexister les activités civiles et militaires avait en effet été envisagée, mais la topographie du site (plaine ceinturée de hautes collines nuisant à la sécurité des atterrissages par mauvaise visibilité) emporte la décision de ne pas l’utiliser pour les liaisons postales.

L’armée de l’Air y creuse un puits artésien encore en service aujourd’hui.

Pendant la guerre l’aérodrome est utilisé par les Allemands. Dès leur installation en zone libre en novembre 1942, ils l’aménagent et le destinent à des missions de bombardement. Le camp sert essentiellement au départ d’escadres de bombardiers vers la Sicile. Les avions étaient cachés autour de St Bruno, protégés par des batteries de DCA implantées au chemin des Terres du Roi, sur les collines de l’Aspre, le piton de St-Bruno, et aussi sur la colline du château (encore visibles aujourd’hui en bordure du parcours de santé). L’entretien du camp était assuré par des troupeaux de brebis qui s’abreuvaient au puits artésien construit en 1938.

Ouvert au public en 1947, il fut d’abord réservé aux planeurs, lancés à l’aide d’un treuil, par la suite au parachutisme, à l’aéromodélisme et aussi à l’astronomie. Propriété de l’Etat jusqu’en 2007, il est devenu depuis terrain communal.

Il est toujours actuellement entretenu par 1800 brebis.